La cuisine Thaïlandaise

La cuisine thaïlandaise

Rien que par les mots, la cuisine thaïlandaise est une invitation au voyage et à la découverte. En effet, ces noms de plats exotiques ne donnent qu’une envie, savoir ce qui se cache derrière !

​Si vous connaissez déjà la cuisine thaïlandaise, soyez conscient que les plats n’ont pas la même saveur en Occident qu’en Thaïlande. Cela s’explique par les produits utilisés, qui n’ont pas les mêmes goûts d’un territoire à un autre. Même si cela peut vous paraître étrange, un haricot n’a pas le même goût, ni la même longueur en Europe et en Asie !

​​Qu’est-ce que la Cuisine thaïlandaise ?

​Vous me répondrez inévitablement de la cuisine provenant de Thaïlande… Et vous avez raison, pourtant la cuisine thaïlandaise est souvent confondue avec la cuisine chinoise ou vietnamienne. Vous allez rapidement découvrir que chacune à son style et ses saveurs particulières !Avant de découvrir les spécificités de la cuisine thaïlandaise, sachez que les mets qui vous sont proposés dans un restaurant thaïlandais en Europe sont souvent adaptés au palais des Occidentaux.

Cela pour deux raisons, la première est que certains produits de la cuisine thaïlandaise ne sont pas disponibles sur le continent européen, la deuxième raison est que la spécificité de cette cuisine peut être difficilement abordable pour un palais occidental.
Ne soyez donc pas surpris d’être totalement transporté dans un nouvel univers de saveurs lorsque vous mangerez en Thaïlande.
Il est temps de s’intéresser en détail à la cuisine thaïlandaise, celle-ci met à l’honneur les produits locaux. Ces derniers sont cuisinés et associés dans le but d’en faire ressortir toutes leurs saveurs.

Effectivement, ces produits locaux d’apparence simpliste permettent, grâce à leur association, de découvrir des plats thaïlandais originaux aux charmes indescriptibles pour un Occidental.

De plus, la cuisine thaïlandaise joue sur les textures. Les produits sont découpés en petits morceaux pour que les légumes conservent leur croquant et la viande son moelleux. Grâce à cette découpe, les aliments sont cuisinés rapidement tout en maximisant les saveurs.
Si vous voyagez en Thaïlande, il n’y a pas de doute que vous deviendrez un amateur de la streetfood. Vous trouverez ainsi des échoppes proposant des plats traditionnels à toute heure du jour ou de la nuit. La streetfood vous permettra de découvrir bon nombre de plats locaux pour des prix modiques.

Cuisine de rue à Chiang Mai

Les produits phares de la cuisine Thaïlandaise

Il existe de nombreux produits composant la cuisine thaïlandaise. C’est une cuisine aromatique dont chaque ingrédient prouve sa subtilité dans l’équilibre de l’autre. Cela signifie que les associations ne sont pas le fruit du hasard, mais bien l’œuvre de cuisiniers expérimentés, au palais développé.
Un plat thaïlandais est avant tout un équilibre réussi entre des ingrédients qui s’accordent bien et un assaisonnement équilibré.

Herbes et épices

Pour cela, les Thaïlandais utilisent un nombre conséquent d’herbes et d’épices fraîches telles que les feuilles de combava, le thym, le laurier, la ciboule de chine, le basilic thaï, la citronnelle, le curcuma, le piment (sous toutes ses formes), l’aneth, la coriandre, la menthe ou encore le basilic citron ou la coriandre.

Il est évident que cette liste n’est pas complète, vous seriez surpris du nombre de plantes qu’utilisent les Thaïlandais pour leur cuisine. Celles-ci sont toutes à portée de main et elles peuvent révéler à elles seules un plat !

Les herbes ou épices séchées ne sont pas en reste dans la cuisine thaïlandaise puisque clou de girofle, graine de sésame, cannelle, curry ou encore anis étoilé se retrouvent fréquemment dans les plats traditionnels thaïlandais.

Accompagnements

Pour agrémenter les plats, il n’y a pas que le riz, les nouilles, la patate douce ou le manioc. Vous trouverez un très grands nombre de légume, très variés. L’accent est mis sur les différentes sortes de choux et de haricots. Vous trouverez également des carottes, des concombres et d’autres légumes que je n’ai pas réussi à identifier.

Côté condiments, il ne faut pas oublier le sucre de palme, le lait de coco, la sauce de poisson, la sauce huîtres et la pâte de crevette.

J’ai remarqué que les poissons, les crustacés, le poulet et le porc sont largement employés dans la cuisine thaïlandaise. Par contre, le bœuf n’est pas très utilisé.

Grâce à ces savants mélanges, vous allez découvrir des plats particulièrement savoureux. Vous distinguerez sous votre langue toutes les épices utilisées. Vous l’avez compris, c’est un des atouts de la cuisine thaïlandaise, vous pouvez découvrir des saveurs grâce à des associations réussies.

Une cuisine géographiquement variée

Comme dans tous les pays, vous ne retrouverez pas les mêmes plats traditionnels du nord au sud. Au sud, la cuisine est plus relevée, au nord les plats sont influencés par la cuisine laotienne et birmane. J’ai été surpris de trouver autant de différences entre le nord et le sud.

Si vous souhaitez goûter quelque chose de typique et de très bon dans la cuisine du nord, essayer la saucisse Saï Oua (ไส้อั่ว), une spécialité de Chiang Mai.
C’est une sorte de saucisse à rôtir qui contient de la viande de porc, des herbes, des épices et de la pâte de curry. C’est succulent.

Les fruits en Thaïlande

​Savez-vous ce que les Thaïlandais préfèrent pour le dessert ? des fruits. En Thaïlande les fruits abondent toute l’année du nord au sud. Ainsi, les desserts, voire certains plats, se composent majoritairement de fruits.
Les fruits habituels

Il y a d’une part les fruits que vous pouvez trouver en Europe (même si la différence de goût peut se faire sentir) et de l’autre, ceux exclusivement produits par les cultures asiatiques.
Vous dégusterez donc des ananas, des goyaves, des mangues, des pamplemousses, des bananes, de la pastèque ou encore de la papaye ! Ces fruits connus des Occidentaux sont plus ou moins accessibles à la vente en Europe.
Les fruits typiques de la Thaïlande

Le durian est un fruit comestible au goût particulier et à l’odeur tenace. Il est interdit dans les ascenseurs, les taxis et le métro. Il a une odeur qui s’incruste et dérange un petit peu. Pour parler clairement, le durian est un fruit qui pue. Malgré ce défaut, ce fruit est une vraie découverte gustative que vous pouvez essayer sans peur !
Évitez toutefois de le toucher avec les mains, l’odeur à tendance à s’incruster.

Le fruit du dragon appelé aussi pitaya se décompose en trois espèces, rouge, jaune et sanguine.
Toutes ont des vertus nutritives et digestives utilisées à bon escient par les Thaïlandais.
J’ai été surpris d’apprendre que ce fruit provient d’une espèce de cactus.

Le mangoustan est un fruit particulier. J’apprécie ce fruit pour sa saveur acidulée, sucrée et juteuse. A noter : le mangoustan est utilisé dans la médecine traditionnelle Thaïlandaise.

Le ramboutan est un litchi chevelu, il a une drôle d’apparence qui me fait sourire. C’est le baba cool des litchis. Le goût s’approche de celui du raisin. Frais, c’est un fruit vraiment très plaisant à manger, je vous le recommande !

Des œufs roses

Pour terminer ce chapitre sur la cuisine thaïlandaise, un petit mot sur une particularité qui m’a surpris lors de mon premier voyage : les œufs roses.
En Thaïlande, vous trouverez des œufs roses sur les marchés. Ces œufs deviennent roses après avoir été plongés dans un liquide spécifique pendant deux mois. La solution les rend ainsi roses, mais aussi très salés ! Les Thaïlandais en sont fous, ils les dégustent principalement en salade.

Pour nous, les occidentaux, ses œufs ont un goût très spécial. J’avoue ne pas être friand de ce genre d’œuf.

La cuisine Thaïlandaise : détails pratiques

​Quand est-ce qu’on mange ?

Les thaïlandais sont des gens qui se nourrissent quand ils ont faim, quelle que soit l’heure du jour… ou de la nuit. Il est donc très facile, pour nous européens, de trouver des restaurants ouverts à toute heure du jour, voire de la nuit. Je connais par exemple un restaurant qui ne ferme jamais, il est ouvert de midi à minuit et de minuit à midi.

​Où est-ce qu’on mange ?

Les endroits où vous pourrez déguster de la cuisine thaïlandaise :

  • Les échoppes de rue
  • Les restaurants thaïlandais
  • Les restaurants dédiés aux touristes
  • Les food court

Les échoppes de rue servent souvent des plats simples, cuisinés rapidement, ce qui n’enlève rien à leur saveur. C’est une des particularités de la Thaïlande, on retrouve ces échoppes à tous les coins de rue ou presque (d’où le nom). Bien qu’une loi tente d’en limiter le nombre, il est encore facile de trouver, dans les principales agglomérations, des petits stands qui vous vendront des plats succulents pour une modique somme.

Les restaurants thaïlandais. Vous en trouverez pour tous les goûts et pour tous les prix. Personnellement je privilégie ceux qui sont occupés par une clientèle locale. C’est à mon avis un très bon baromètre pour savoir si la cuisine y est bonne. Si les locaux s’y rendent, c’est que ça doit être bon.

Les restaurants dédiés aux touristes. On les retrouve principalement dans les stations balnéaires et les villes les plus connues. Ceux-ci vous serviront une cuisine thaïlandaise plus aseptisée, moins goûteuse, ce qui peut être une bonne chose, la cuisine originale thaïlandaise étant très épicée. Vous y trouverez également les plats les plus communs que l’on trouve en occident. Steak frite, pizza, pâtes, hamburger, etc…

Combien ça coûte ?

Il est toujours difficile de définir des prix généraux pour l’ensemble de la Thaïlande, la cuisine ne fait pas exception à cette règle. Les prix indiqués peuvent varier selon l’endroit et la région, je vais indiquer des prix moyens, cela vous donnera une idée.

On va dire que pour les petites échoppes de rue votre plat vous coûtera entre 40 et 60 bahts.

Pour les restaurants thaïlandais, la fourchette est plus vaste, en fonction de l’endroit. Dans les endroits touristiques vous payerez facilement votre plat 100 bahts, alors que le même plat dans un petit village de l’Issan vous reviendra à 50 bahts.

Les restaurants à touristes ont des prix…touristiques, c’est-à-dire cher. Là encore tout n’est qu’une question de perception. Un simple plat thaïlandais ou occidental vous coûtera entre 100.- et 200 bahts. Parfois plus suivant le cadre, la ville.

Encore une fois ce ne sont que des tendances il est toujours possible de trouver un plat thaïlandais bon marché dans un restaurant touristique, ça sera l’exception qui confirme la règle. Tout comme il est possible de trouver un plat de rue un peu plus cher parce que le cuisinier est réputé ou pour tout autre raison.

Les plats que je préfère en Thaïlande :

​(écrits en phonétique afin que vous puissiez les commander)

  • Pad Thaï : nouille de riz sautée avec du tofu, des crevettes, du tamarin, des oignons et d’autres ingrédients. Soit au porc (moo) ou crevettes (kung)
  • Kao pad : (riz frit), de porc (moo), aux crevettes (kung), au poulet (kaï). Donc un peut commander un Kao pad moo ou un kao pad khung
  • Nua dead diaoo : viande de bœuf préalablement laissée 2 jours au soleil, puis frite avec de l’ail. Si c’est bien fait, c’est très bon
  • Pa yang : poissons en croûte de sel, cuit au BBQ, dont la panse est remplie d’herbes aromatiques. Seul le poisson se mange, pas les herbes
  • Les currys : les moins épicés se nomment masaman et panaeng, vraiment très bon
  • Yam talé : Salade de crustacés : attention, parfois c’est épicé, on peut la demander pas épicée (maï pète), mais c’est moins bon
  • Pad piowan Kaï : Poulet aigre doux avec du riz, très bon
  • Tom yam Khung : Soupe avec des crevettes, des champignons, de la coriandre, du cabova et tout plein d’autres choses. Un petit peu épicé
  • Tom Ka Khaï : Soupe avec du poulet, des champignons, du lait de coco et des épices. Doux

Vous souhaitez prendre un risque, découvrir un plat très typé ?

Som tam : (nom usuel : Papaya pok pok), salade de papaye, avec des petits crabes au pilon, plusieurs sortes de piments et de l’ail cru. Accrochez-vous à vos plombages, ça décoiffe ! (ce plat n’est pas bon s’il n’est pas épicé).

Si je ne devais en choisir qu’un ? Il n’est pas facile de faire un choix. Je vais choisir le Kao Pad Moo, un des premiers plats que j’ai goûté lors de mon premier voyage au pays du sourire. C’est un plat que l’on trouve facilement, du nord au sud de la Thaïlande. On peut commander un Kao Pad moo (porc), si vous n’aimez pas le porc, essayez aux Khung (crevettes) ou Khaï (poulet). C’est un plat simple, tout à fait adapté à nos palais d’occidentaux.